La venue de l'avenir
Cédric Klapisch, France, 2025o
Brought together by the unexpected inheritance of an abandoned house in rural Normandy, four cousins discover they share a mysterious family history. In 1895, their ancestor Adèle, then aged 21, leaves her hometown to search for her mother in Paris. She discovers a city on the cusp of modernity, bustling with new-found avant-garde creativity, with the rise of photography and the birth of Impressionist painting. As her descendants retrace her steps, they unravel Adèle's surprising past. The two timelines of 1895 and 2024 intertwine and collide, confronting the cousins’ contemporary attitudes with life in late 19th century Paris, leaving everyone’s future forever changed.
Invité pour la première fois de sa carrière à Cannes (hors compétition), Cédric Klapisch n'a pas manqué son rendez-vous. Préoccupé par l'accélération du monde et sans doute inspiré par le merveilleux Minuit à Paris de Woody Allen, il a concocté cette fois avec le fidèle Santiago Amigorena un délicieux dialogue entre présent et passé. Instinct grand public oblige, ce sera la rencontre entre une famille élargie de cousins réunis par un héritage et la France des Impressionnistes, à la fin du 19e siècle. Se chargeant d'inspecter les lieux, une maison abandonnée en Normandie, quatre d'entre eux tombent sur le portrait d'une mystérieuse ancêtre, Adèle, ainsi qu'un tableau méritant expertise. Alternant dès lors entre les deux époques, La venue de l'avenir raconte le voyage de l'innocente Adèle, 21 ans, pour retrouver à Paris la mère qui l'avait abandonnée aux soins de sa grand-mère, et la fascination croissante du quatuor pour ce temps retrouvé. Le clou en sera une interpénétration onirique facilitée par une bonne dose d'ayahuasca, qui les verra débouler en plein salon impressionniste! Malgré les facilités du name dropping et un sens visuel toujours un peu à la traîne, le film enchante par son humour et sa délicatesse, sans oublier un casting aussi réussi que royal. La confrontation des deux époques invite à réfléchir, les clichés font mouche et, comme d'habitude chez Klapsich, un esprit généreux l'emporte, ici sous le signe des Nymphéas de Monet. Il y a là une verve enviable, une boulimie maîtrisée, qui évoquent du Lelouch intelligent ou du Wes Angerson en moins pincé. Un vrai régal dont on aurait tort de se priver!
Norbert CreutzGalleryo






